T4deliriousny’s Blog – Anthropomorphisme

Corps : forme connue, mesurable, accessible / Espace : indéfini, non quantifiable, insaisissable.

L’utilisation du corps en architecture permet ainsi de donner forme à ce qui n’en a pas. La création d’un espace, ou ici d’une ville, serait-elle définie par une volonté de copier la « machine corps » dont l’efficacité nous est chaque jour prouvé, ou une forme inconsciemment intégrée ?

A.Vilder distingue plusieurs phase dans l’histoire de l’utilisation du corps : il a le corps vu comme un module, un système de proportions (canon). Telle est la grille new-yorkaise, premier geste de l’investissement de Manhattan, qui démontre une volonté de quantifier l’espace : le plan est composé de 2028 blocs soit avec un début (la tête), un milieu (nombril) et une fin (pieds). Les modernistes célèbrent le corps comme une série de phénomènes psychiques. Ainsi les tours ou les autres formes bâties sont-elles une armée de corps délivrant dans l’exploration des possibles hauteurs, les névroses et phobies de l’homme ?

The b-b-b-Body : Block, Blob, Blur, article d’Anthony Vidler,
issu de The body in Architecture, 010 Publishers, Rotterdam, 2006